Quand le « SAS » fait virer à l’anasarque !!! - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’apnée du somme (SAS) s’associe à l’insuffisance cardiaque (IC) chronique dans 50 % des cas. Dans 29 % des cas, l’IC est à fraction d’éjection conservée mais son mécanisme reste mal élucidé. Dans ce cadre, nous rapportons une observation « caricaturale » d’un syndrome d’apnée du sommeil méconnu à l’origine d’une cascade aboutissant à un tableau d’anasarque.
Observation |
Patiente âgée de 62 ans, diabétique de type 2, hypertendue, obèse (BMI à 48kg/m2 sc), hospitalisée pour bilan étiologique d’œdèmes généralisés évoluant depuis un mois. À l’admission, la patiente était obnubilée, somnolente, dyspnéique et bradycarde à 60bpm. L’examen notait des œdèmes généralisés : au niveau des membres inférieurs blancs, mous, gardant le godet, une ascite de grande abondance et œdème de la face avec ecchymoses péri-orbitaires. À la gazométrie sanguine, on notait une hypercapnie à 58mmHg et une hypoxie à 68mmHg. Le bilan biologique objectivait une fonction rénale correcte, une protéinurie de 24h négative, des signes d’insuffisance hépatocellulaire (IHC) avec hypoalbuminémie, hypocalcémie, hypocholéstérolemie, TP bas et facteur V bas ainsi qu’une hypergammaglobulinémie d’allure polyclonale avec un bloc beta-gamma. Les sérologies virales étaient négatives ainsi que le bilan immunologique. L’endoscopie digestive, objectivait des varices œsophagiennes de grade 1. L’échographie cardiaque retrouvait une bonne fonction systolique et globale du ventricule gauche avec troubles de la relaxation. La polysomnographie objectivait un SAS très sévère avec un Index d’apnée-hypopnée à 94. Le diagnostic de SAS compliqué d’insuffisance cardiaque à débit conservé avec foie cardiaque était retenu. L’évolution était favorable sous diurétiques et appareillage de ventilation non invasive associée à l’oxygénothérapie.
Conclusion |
Le SAS apparaît comme une des principales co-morbidités associées à l’insuffisance cardiaque. Sa prise en charge doit faire partie de la prévention primaire ou secondaire des facteurs de risque cardio-vasculaires.
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Vol 38 - N° S2
P. A213 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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